Stage Constox : en contrejour dans les fumées, au flash

J’avais d’ores et déjà suivi les deux fonctionnaires qui avaient précédé ce stagiaire dans le parcours test, ce qui était le plus intéressant, la recherche d’éléments dans l’obscurité des caves de la PTS noyées dans la fumée se trouvait aussi être le plus difficile à photographier, faute de lumière justement!

Qu’à cela ne tienne, même si d’une manière générale il reste dans le sac, j’avais avec moi un flash de reportage (Nikon SB800), il me restait encore quelques bons souvenirs de la méthodologie pour le mettre en esclave et j’ai donc décidé de créer un « piège à stagiaire » au niveau d’un passage obligé en prédisposant mon flash (en équilibre sur une pile de palettes) à environ 1 mètre du sol, de façon à éclairer en ombre chinoise la tenue matisec orange du policier, faisant le pari que la fumée de la pièce servirait de boîte à lumière improvisée. Restée seule dans les caves j’ai le temps de réaliser quelques tests lumière en masquant tant bien que mal la source pour obtenir une exposition correcte à 1/3 de secondes (pour rendre visible le faisceau lumineux de la torche du stagiaire).

Le stagiaire suivant arrive, j’ouvre le flash d’appoint de mon D700 (réglé au minimum, son seul intêret étant de déclencher à distance le SB800) et je me positionne accroupie à 1,5 mètres du passage, le fonctionnaire entre, réalise ses constatations et ressort. Je devine plus que je ne vois son déplacement mais au jugé je déclenche le dispositif. Après l’éclair du flash, tout le monde est aveuglé mais quelques secondes plus tard tandis que je vérifie mon cliché sur l’écran je sais que j’ai « la » photo, la combinaison orange, l’ARI, la fumée, la lampe… qui a dit qu’il ne fallait pas se servir de flash dans un milieu opaque??