Reporter-Photographe

Derrière les images

Dans le sillage du Big Frog avec le Nikkor 24-120 F/4

06/09/2011

Le 50mm est une optique magique en bien des points, très lumineuse et optiquement quasi-parfaite pour un coût minime (100 euros), c’est la solution que je choisis quand je veux faire de belles photos pour un encombrement minimum. Il n’en reste pas moins qu’elle montre ses limites de focale fixe, quand il s’agit de se rapprocher virtuellement d’une scène impossible à approcher en vrai. Pour palier à ce défaut, le Nikkor 24-70 F/2,8 présentant un grossissement très limité, j’ai jetté mon dévolu sur le Nikkor 24-120 F/4, et le Salon du Bourget fut l’occasion de tester ce qu’il avait vraiment dans le ventre.

Je n’ai pas la prétention de ré-écrire ce que Shots a déjà écrit, seulement de présenter ma petite expérience et les raisons qui m’ont poussée à l’adopter définitivement.

Willy & Bobos, à coté du Big Frog avant sa démonstration au Salon du Bourget [Ref: 3511-09-0934]

Mercredi 22 juin, Le Bourget, Willy et Christophe regardant le show aérien du Rafale avant leur démonstration du Big Frog [Ref: 3511-09-0934] Nikon D700/24-120@35mm Mode S (RAW) ISO100 1/320s F/8


Premier avantage: la large plage focale, depuis 24mm jusqu’à 120, j’ai pu aussi bien réaliser des plans d’ensemble que des vues de détail sans jamais me sentir contrainte par ma focale.
Contrairement au 14-24mm (que j’apprécie pleinement néanmoins) qui me force à être tout le temps « dans les pattes » de mes sujets le 24-120 me permet de leur laisser de l’air, de pouvoir m’éloigner et revenir, de clicher le pilote se concentrant avant sans avoir à rompre son isolement avec un gros fish-eye à 40 cm de son visage, en un mot comme en cent: de choisir quand être présente et quand m’effacer.

Bobos, attachant son parachute avant de s'installer aux commandes du Big Frog lors du SIAE [Ref: 3511-09-1009]

Mercredi 22 juin, Le Bourget, Christophe attache son parachute avant de s’installer aux commandes du Big Frog [Ref: 3511-09-1009] Nikon D700/24-120@62mm Mode A (RAW) ISO200 1/1250s F/4


Deuxième avantage: la luminosité de l’objectif. C’etait ma plus grande angoisse, le « VR » etant censé compenser le diaph d’ouverture en moins en cas de basses lumières, oui mais quid du « bokeh » à pleine ouverture ? F/4 ce n’est pas F/2,8 certes, cependant, quand il s’agit de shooter un sujet à plus de 3 mètres la profondeur de champ à F/4 est telle que le flou créé à l’arrière plan me satisfait totalement.

Le traitement des lentilles accentuant de plus le micro-contraste local, que demander de plus? Que l’optique soit légère? Avec 710g c’est le cas. Qu’elle ne soit pas trop longue? Ses 10,4 cm me semblent raisonnables… ne reste que son prix, 10 fois supérieur au 50mm F/1,8 (environ 1000 euros) oui mais… honnêtement, il les vaut bien!

Je conserverai le 50mm notamment dans les milieux très humides/très chauds/très froids « au cas où » je doive sacrifier mon objectif, mais pour le reste, le 24-120 le remplace très avantageusement!

Sandra Chenu Godefroy, photographe indépendante

Sandra Chenu Godefroy

Photographe

Spécialisée dans les images de secours, défense, sécurité, et d’aéronautique. Fille sérieuse qui se prend pas au sérieux.

J’exploite honteusement Tigrou, mon assistant en peluche, et j’adore mon métier, même si c’est pas toujours facile !