Reporter-Photographe

Derrière les images

Chers aspirants-stagiaires !

07/05/2016

J’écris ce petit article de blog puisque -fin d’année scolaire oblige- je me mets à recevoir très régulièrement des sollicitations pour prendre des stagiaires. J’ai été moi aussi, dans la délicate position de l’étudiante obligée de se faire violence pour contacter des photographes qui -dans leur grande bonté- accepteraient de me laisser faire le café et de porter leur matériel, et je me suis payée un nombre non négligeable de râteaux dans cet exercice. Voici donc quelques conseils pour ceux qui voudraient obtenir un stage photo, et pourquoi pas à mes cotés.

D’une manière générale:

  • Renseignez-vous sur le travail que fait le photographe que vous contactez ! -ne rigolez pas, je reçois toujours des messages me proposant d’être assistant lumière en studio… la dernière fois que j’ai mis les pieds dans un studio: j’étais étudiante!-
  • Préparez un CV -à jour- ainsi qu’un petit portfolio numérique -une petite dizaine d’images rassemblées dans un PDF, à des taux de définition compression corrects, le but n’est pas d’exploser la boîte mail de celui qui le reçoit, merci !-
  • Et ensuite, contactez le photographe, le mieux c’est selon moi le face-à-face IRL, c’est encore le meilleur moyen de jauger et se faire jauger rapidement, ou alors par téléphone.

En ce qui concerne ceux qui voudraient faire un stage avec moi maintenant, voici mes critères de sélection -inutile de me faire remarquer que oui mais c’est injuste, je sais, mais c’est comme ça-:

  • Je ne prends pas de stagiaires mineurs -désolée, pour avoir essayé, c’est vraiment galère d’obtenir des autorisations pour emmener un mineur en reportage, et comme l’idée de faire un stage consiste précisément à partir en reportage…-
  • Je ne prends pas d’étudiants qui n’ont pas suivi de cursus « photographie » -peu importe lequel par contre, formation initiale, en ligne, reconversion, etc.-
  • Je ne prends pas les étudiants dont les périodes de stage sont fixées par leur école – « il faudrait me prendre en stage du 2 au 18 février » Ha oui, mais non, à cette période je peux avoir un client qui n’acceptera pas de stagiaire, et puis, c’est peut-être vieux jeu mais à partir du moment où je fais l’effort d’accueillir et de former un jeune, ce qui me fait perdre du temps et objectivement ne m’apporte rien si ce n’est la satisfaction d’aider dans son démarrage un futur professionnel, le minimum que puisse faire son centre de formation c’est de se plier à mes contraintes, pas l’inverse !-

Voilà pour les no-no, si vous ne remplissez aucun des critères précédents, et que vous voulez tenter votre chance, vous pouvez lire la suite:

  • Vous ne travaillerez PAS de 9 heures à 18 heures avec 2 heures de pause entre midi et deux, du lundi au vendredi. Peu m’importe ce qui est écrit sur votre convention, je travaille en temps normal 6 jours par semaine, parfois 7 si un reportage l’exige, et en moyenne une cinquantaine d’heures. Si vous êtes en stage une semaine avec moi, je ne vous ferai pas travailler autant que moi par contre préparez-vous mentalement à commencer à travailler parfois à 5 heures du matin et parfois à 14 heures, à terminer de travailler parfois à 16 heures et parfois à 2 heures du matin, à travailler indifféremment un mercredi ou un dimanche… Bienvenue dans la vraie vie de photographe de reportage !
  • Quand je ne suis pas en reportage, ni en train de traiter des photos, je réalise des tâches de bureau -pas très glamour: facturation, mails, web- et j’entretiens ma condition physique, ce qui est impératif vu ma spécialité photo. Préparez-vous donc à courir au moins 2 footings par semaine -à l’allure qui sera la votre, je m’adapterai-. Si vous ne vous en sentez pas capable: passez votre chemin. Déjà pour le stage, mais aussi pour le métier de photographe d’action, il ne s’envisage pas sans accepter un minimum d’effort et notamment physique.

Si vous n’êtes pas encore parti(e) en courant pleurer dans les jupes de votre mère/prof, c’est plutôt bon signe… Je crois que les stagiaires que j’ai eues jusqu’à présent ne me détestent pas malgré des journées parfois intenses vécues ensemble; alors tentez votre chance et contactez-moi : contact@sandrachenugodefroy.com ou 06 61 56 45 70 et qui sait, peut être à bientôt !

Sandra Chenu Godefroy, photographe indépendante

Sandra Chenu Godefroy

Photographe

Spécialisée dans les images de secours, défense, sécurité, et d’aéronautique. Fille sérieuse qui se prend pas au sérieux.

J’exploite honteusement Tigrou, mon assistant en peluche, et j’adore mon métier, même si c’est pas toujours facile !